La Scénographie

Publié le par Julie

La pièce de Sarah Kane nous plonge dans un univers inquiètant, à la fois réaliste et allégorique.

Devant nous se dessine une chambre d'hôtel, à Leeds, en Angleterre, dans laquelle les relations entre les personnages vont être mise à nu. Nous sommes en quelque sorte les spectateurs de la barbarie humaine, qu'il s'agisse de la domination que Ian exerce sur Cate ou de la violence de cette guerre inatendue et du Soldat.

A travers cette scénographie, j'ai tenté de retranscrire les notions de "frontière" et d'enfermement, de "huis-clos".

Pour cela, j'ai essayer de mettre en scène un rapport de face à face entre le public et la scène. Une grande structure blanche représentant la fenêtre de la chambre permet d'établir une frontière entre scène et salle, entre fiction et réalité. Et, en même temps, permet aux acteurs de jouer de face, accentuant l'adresse directe au public. Il y a donc un rapport de proximité et de distance qui se crée.

De la même manière, l'entrée des acteurs se fait face au public, en font de scène.

 

Le point de fuite, décentré vers le côté Jardin, et la forme des éléments de la scénographie, soulignent l'idée d'une destructuration, d'une destruction. Ces portes et fenêtres confinent les personnages dans ce lieu intime qu'est la chambre d'hôtel, tout en créant par l'absence de murs une sensation de voyeurisme importante dans cette relation à l'enfermement. Il y a donc une relation entre l'intime et le collectif qui est mise en jeu dans cette pièce, et que la scénographie tente de retranscrire. Acteurs et spectateurs sont enfermés ensemble dans l'espace du théâtre, tout en étant séparés par la présence de cette fenêtre.

 

L'espace public étant quasiment égal à l'espace scénique, on peut se demander s'il n'y a pas un rapport de symétrie, une partie reflètant l'autre.

 

Publié dans scénographie

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